Interview de Catherine André dans le magazine Tandem. Dossier "comme un air de famille"
Pourquoi faire le récit de son histoire personnelle ?
Aujourd'hui, tout va plus vite. On prend moins le temps de parler en famille car celles ci sont éclatées structurellement et géographiquement, souvent pour des raisons professionnelles. Les parents et les grands-parents ne constituent plus le noyau dur de la famille, Aussi il est plus difficile de retrouver le souvenir familial. Or la mémoire est importante, autant pour la personne qui la détient, que pour la personne qui la reçoit.
Quelles sont les personnes qui font appel à vous ?
Ce sont des personnes issues de milieux très différents: social, culturel, professionnel. Mais depuis deux ans, du fait des conséquences de la crise sanitaire et des confinements, je vois un nouveau public venir à moi: de nombreux jeunes de moins de 25 ans, très isolés, qui désirent confier leur blessure dans une autobiographie.
La génération intermédiaire, les 40/50 ans le demande pour leurs parents et grands-parents afin de reconstituer la mémoire familiale. Ces personnes qui ont pris du recul sur la vie ont conscience que le souvenir peut s'en aller avec la génération qui les précéde. Certains vont plus loin et font un travail à plusieurs voix, dans lequel il est possible de capter les souvenirs de différentes générations. C'est un travail riche et stimulant (...)
Retrouver l'intégralité de l'interview dans le magazine Tandem, publié sur Calameo (page 49)